L‘auteur de “la Chasse verte”, Gérard Pasquet, a mis toute son expérience de gestionnaire de petit gibier au service d’un territoire de 43 hectares situé en Sologne.
Ses résultats sont plus que convaincants alors qu’il n’en est qu’à sa deuxième saison.

Quel amateur de petit gibier n’a jamais rêvé d’implanter sur son territoire du faisan “naturel”, c’est-à-dire élevé en liberté sur le terrain dès l’été, un oiseau qui sait jouer si bien sa partie ? Beaucoup ont essayé, beaucoup se sont escrimés et beaucoup ont jeté l’éponge, écœurés de ne pas retrouver un oiseau – ou si peu – à l’ouverture de la chasse. Alors, de guerre lasse, ils reviennent à ce qu’on qualifie pudiquement du gibier de tir. À ces échecs répétés, certains avancent la nécessité d’avoir des centaines d’hectares pour pallier l’erratisme du faisan et de faire des aménagements coûteux pour le fixer.

Ni l’un, ni l’autre si l’on en juge par les premiers résultats d’un territoire situé en Sologne, non loin de Brinon-sur-Sauldre ; des résultats d’autant plus encourageants que la gestion n’a commencé qu’il y a tout juste deux saisons. Nous sommes à la Ségotterie chez une vieille connaissance, puisque le maître des lieux n’est autre que Gérard Pasquet, médecin de son état, passionné de petit gibier (il est l’auteur entre autres de cet excellent ouvrage qu’est la Chasse verte, en passe d’être réédité aux Éditions de Montbel). Nous l’avions rencontré voilà treize ans pour le deuxième numéro de Jours de Chasse, afin de mettre en exergue la gestion de son domaine des Baillis, qu’il a quitté pour la Ségotterie. Le pari était, sur le papier, plutôt osé car le Dr Pasquet allait exercer son expérience non plus sur 150 hectares comme aux Baillis mais sur 43 hectares